Vous réfléchissez à une éventuelle greffe de cheveux mais vous n’êtes pas sûr que ce soit le moment idéal. Dans cet article, je vous guide afin de déterminer quel est ce “bon moment” et quel est l’âge pour envisager votre greffe capillaire ?
Sur internet, on se retrouve vite noyé dans un flot d’informations contradictoires où il est bien difficile de démêler le vrai du faux. Tout le monde partage son point de vue et apporte son lot de conseils : “t’es trop jeune pour une greffe de cheveux », “il vaut mieux attendre d’être complètement chauve avant de penser à une greffe », « on ne peut pas freiner la chute de cheveux », ou encore « une greffe donnera un aspect peu naturel »…
Cela peut vous amener à vous décourager en acceptant la situation telle qu’elle est, à laisser le temps s’écouler et à éviter de faire face au problème. Puis, un jour, vous tombez sur une publicité alléchante d’une clinique présentant un avant/après impressionnant et qui promet des résultats miraculeux. Cependant, dans certains cas, il peut déjà être trop tard pour une intervention efficace.
LE BON TIMING POUR FAIRE SA GREFFE DE CHEVEUX
Pour envisager une greffe capillaire sérieusement, il est crucial de ne pas attendre que votre alopécie soit à un stade trop avancé avant d’agir. Car pour certains candidats “procrastinateurs”, il est probablement déjà trop tard pour envisager une greffe capillaire. Je vous explique pourquoi…
Chacun d’entre nous possède une zone donneuse limitée, de qualité différente.
Il y a 2 points qu’il semble important de rappeler :
- La zone donneuse est là où l’on prélève les greffons situés à l’arrière et sur les côtés de la tête pour ensuite les réimplanter dans la zone receveuse (zones dégarnies).
- Le succès d’une greffe de cheveux résulte en très grande partie de la qualité de cette zone donneuse (densité, épaisseur et texture des cheveux, nombre de cheveux par follicule).
Vous l’aurez compris, chez une personne complètement chauve (stade d’alopécie très avancé – stade 6 ou 7 sur l’échelle de Norwood), il est illusoire de croire qu’une seule greffe de cheveux lui permette de restaurer une chevelure complèteavec une densité satisfaisante si sa zone donneuse est d’une qualité faible ou moyenne, ne permettant pas une seconde intervention plus tard.
QUELQUES EXEMPLES DE CAS CONCRETS
Cas 1 : Imaginez une personne ayant perdu l’ensemble de ses cheveux et dont la zone donneuse est limitée. Est-il judicieux d’envisager une greffe dans ce cas ?
Pas vraiment. Cette situation nécessiterait de prélever l’équivalent de deux à trois fois la zone donneuse pour obtenir une couverture minimale du crâne avec une densité acceptable.
Cas 2 : Un homme constate une légère perte de densité, mais il ne présente pas de zones complètement dégarnies. Peut-il faire une greffe ?
Pas encore. En l’absence de zones véritablement dégarnies, il serait trop tôt pour envisager une intervention. Il n’y a pas eu de véritable perte de racines ou de follicules, mais simplement un affinement global de la chevelure. Une greffe prématurée risquerait de provoquer une réaction de perte de cheveux appelée « shockloss ». Les nouveaux cheveux fraîchement implantés entreraient en compétition avec les cheveux déjà présents, les plus fins, ce qui les ferait tomber.
Cas 3 : Vous observez depuis quelques années un recul de votre ligne frontale et que vos golfes, en particulier, sont bien dégarnis.
Oui, il est fort probable que vous constatiez le début de votre calvitie.
Une première greffe de cheveux peut alors être envisagée, non seulement pour restaurer votre ligne frontale, mais aussi pour mettre en place un protocole visant à préserver vos cheveux naturels et ainsi ralentir votre calvitie.
À QUEL ÂGE FAIRE UNE GREFFE DE CHEVEUX ?
Il est généralement déconseillé de procéder à une greffe avant l’âge de 22 ans car en dessous de cet âge, il est difficile d’évaluer avec précision l’évolution de la perte de cheveux, que ce soit dans sa rapidité ou sa stabilité. Bien que chaque cas soit unique et nécessite une évaluation individuelle, envisager une greffe à partir de 23 ans semble être une approche plus réaliste.
Quant à l’âge maximum, il faut également considérer chaque cas individuellement et aussi tenir compte de la dimension psychologique, comment la personne vit sa perte de cheveux ? Est-ce supportable encore quelque temps ou non ? À partir du moment où vous êtes en bonne santé, vos résultats post greffe seront très satisfaisants, et même si vous êtes plus âgé !
En résumé, le candidat idéal pour une greffe de cheveux se situerait, selon l’échelle de Norwood, entre un Norwood 2 et un Norwood 5.
Lire notre article : Les 7 stades de progression de la chute de cheveux de l’échelle de Norwood
Dans ces situations, en supposant que la zone donneuse soit favorable et dite de bonne qualité, une à deux séances peuvent suffire pour rétablir une densité capillaire satisfaisante et obtenir des résultats naturels.
Il est important, quelle que soit la situation de votre alopécie, de considérer dès le début la mise en place d’une routine capillaire. En effet, l’utilisation de certains traitements anti-chute efficaces ainsi que la prise de compléments alimentaires vous aidera à ralentir la chute et booster la croissance des cheveux …
Si vous envisagez une greffe de cheveux et que vous n’êtes pas certain que le moment soit propice, ou si vous souhaitez un appel conseil avec un expert de la greffe FUE, n’attendez plus !